Éclairage critique sur les expressions « un sacerdoce commun » pour des « prêtres, prophètes et rois » ( 2019-01) (Marguerite Champeaux-Rousselot)

Un article de Gaston Pietri, prêtre du diocèse d’Ajaccio, intitulé  « Pour mieux situer le pouvoir dans l’Eglise » ( cité intégralement plus bas ) nous a fait réfléchir sur la question de la répartition du pouvoir dans l’Eglise.

Il me fait aussi réfléchir sur l’image même que tout baptisé peut se faire de son pouvoir… et de son « devoir ».

Quelques rappels historiques

Il est utile certes de faire un rapprochement entre l’emprise (passée ) ecclésiale du pouvoir  sur  la société  et l’emprise des clercs qui abusent dans l’Eglise. Mais est-ce un parallèle ou une analogie ?
Dans le monde, la « différence » est souvent vue comme synonyme de hiérarchisation  explicite ou dissimulée,   car elle est traduite avec le critère de la puissance,   puissance d’ailleurs essentiellement matérielle.
L’Eglise est entrée dans ce système très tôt (nous y reviendrons)  et elle a continué à  affirmer la supériorité du spirituel sur le temporel du Monde. En 1302, sous la plume du pape Boniface VIII (Unam sanctam),  elle le faisait au nom de principes qui pouvaient sembler évangéliques, mais qui en fait étaient instrumentalisés afin de légitimer la subordination du pouvoir politique à l’autorité ecclésiale, celle-ci réussissant  à avoir également le  pouvoir temporel par ce biais.  Et, au sein de l’Eglise elle-même, on a fait de même : la supériorité du spirituel sur le temporel, a été également une supériorité qui s’est marquée dans le temporel et par le matériel.

Au fur et à mesure que l’Eglise a perdu son influence temporelle, (d’abord son pouvoir politique,  puis l’identité en nombre entre la population et la chrétienté) elle a cherché à renforcer de plus en plus son pouvoir spirituel.
Le renforcement du spirituel est passé par une théologie « menaçant » chacun de l’Enfer et des malheur,  par les « sacrements » et les prières « efficaces »,  par le statut et les pouvoirs renforcé des prêtres face à Luther, par la différenciation entre les prêtres vus comme sacrés et saints ( = à part) des chrétiens non-clercs qui sont eux plus «  dans le monde » et ne peuvent plus ou presque avoir de relation directe à Dieu,  par l’appel aux non-clercs de participer en passant par les clercs qui peuvent  ( ou non )  leur déléguer une partie seulement, la plus petite possible par une prudence et au nom du sacré,  de leur autorité sacerdotale  ou religieuse. D’où chez les clercs, le sentiment d’autorité (au bon sens du terme, une aide à grandir, mais aussi au mauvais, un abus de pouvoir et une confiscation des droits), et chez certains fidèles, le sentiment  d’être soit des mineurs faibles et irresponsables soit des adultes injustement dominés. ( Nous renvoyons ici à deux articles  sur ce site = Pour une thérapeutique du cléricalisme et  l’Histoire de la notion de prêtre)

Un des résultats de cette bipartition progressive est que cette place démesurée des clercs a comme effet, socialement parlant, dans le monde non-chrétien, mais également parmi les baptisés, que l’Église est identifiée à son clergé : théologiens, moralistes, prêtres…

L’autre résultat est que les clercs ont dirigé et dirigent bien souvent l’Eglise de façon autoréférentielle (et, bien entendu,  conservatrice de ce système et de ce qui le sous-tend ou en découle)  tout en pensant, sincèrement le plus souvent, le faire au nom de Dieu, mais en s’éloignant de plus en plus de Jésus et de l’Evangile.

Et l’Evangile et les autres textes du Nouveau Testament ?

Jésus avait donné l’exemple et avait mis en garde contre bien des notions mentionnées ci-dessus et qui ont été mises en place malheureusement pour des raisons de convenances temporelles et circonstancielles. Son exemple  et son message éclairent le chemin à prendre : il a indiqué de faire advenir le Royaume en nous et autour de nous ; il l’a indiqué   pour ses disciples, pour ceux qui seront baptisés, et même pour les non-baptisés puisque tous nous sommes fils de Dieu.

Si nous nous focalisons sur ceux qui s’inscrivent dans l’Eglise des chrétiens, les baptisés, l’épître aux Hébreux ( souvent mal citée) démontrait déjà qu’il n’y avait plus besoin d’autres sacrifices ni de prêtres depuis  Jésus  (épître aux Hébreux 9, 11-14) et que donc désormais sacrifices et prêtrises sont radicalement périmés et n’ont plus lieu d’être.

La Lettre attribuée à Pierre mettait déjà elle aussi  en garde ceux qui avaient été choisis comme responsables pour certaines tâches contre les premières dérives que nous avons retrouvées ensuite de plus en plus constituées en système supposé utile, et cette lettre donnait déjà un remède  trouvé dans l’attitude même de Jésus   : «  j’exhorte les plus anciens ( les presbyteroi ) parmi vous, moi étant co-ancien ( sympresbyteros ) et témoin des souffrances du Christ, et participant aussi de la gloire devant être dévoilée   parmi vous : paissez le troupeau de Dieu  parmi vous, non en le faisant accepter  par la contrainte  mais en le faisant accepter de bon gré, selon Dieu,  ni pour acquérir honteusement des avantages  mais d’un cœur ardent, ni comme vous présentant   comme les maîtres des lots à distribuer en partage, mais en devenant les modèles du troupeau ; et, le souverain berger ayant apparu, vous recevrez l’inflétrissable couronne de gloire. De même, jeune gens, suivez les anciens. Tous ceinturez-vous d’humilité les uns aux autres »  (1re épître 5, 1-sq.). L’histoire des débuts de l’Eglise montre la manière dont elle vivait ou souhaitait vivre dans le souvenir de ce que Jésus avait indiqué comme chemin très ouvert  et réglementé  aussi peu que possible. La responsabilité était commune, en fonction des besoins et des charismes de chacun. La responsabilité de certains était exercée de manière évangélique  et tempérée par l’humilité et les droits de tous.

Alors ?

L’Eglise a certes des besoins organisationnels : le bon sens le reconnaît.  Vatican II pose comme principe de vie en Église « l’égalité entre tous » (constitution Lumen gentium – n° 31), et c’est en envisageant bien sûr la reconnaissance des différences entre fonctions.

Comment faire pour que l’égalité puisse être vécue au sein des différences ?

Lorsque Vatican II évoquait il y a un demi-siècle, le sacerdoce commun des baptisés, hommes et femmes, il le faisait avec raison à partir de la situation, afin de supprimer précisément la bipartition nuisible clerc/non-clerc : il fallait reprendre la notion de sacerdoce en précisant qu’il ne devait pas y avoir de différence aboutissant de fait à une hiérarchie correspondant  à une bipartition même implicite.

Aujourd’hui, ne faut-il pas reprendre ces mêmes affirmations, sans le terme sacerdoce s’il s’avère piégé ?

Ce qui peut nous alerter, nous éclairer si nous cherchons la lumière, nous guider, c’est que Jésus, visiblement,  ne s’est pas présenté comme prêtre, n’a pas cherché à former des prêtres ni des prêtresses, ni à nommer prêtres  ou prêtresses ses disciples rapprochés. Il n’a jamais appelé ses  disciples hommes et femmes à être des prêtres et prêtresses, même en donnant à ce mot le sens le plus large possible, le plus actualisé et actualisable possible, le plus distancié et le plus symbolique possible, pour toucher l’ensemble de tous ses disciples hommes et femmes, jusqu’à faire perdre tout sens à ce terme. L’Evangile, on peut citer les actes et les paroles, appelle chacun et chacune à être toujours plus fils et fille de leur Père, Dieu. C’est un …titre !

Ces expressions « sacerdoce commun » et « prêtre, prophète et roi « , piégées à court et à long terme ne sont-elles pas, de ce fait, inadéquates ?

L’expression « prêtre, prophète et roi » a vocation de caractériser tous les fidèles : cette expression bien connue désormais, souhaite effacer la bipartition, (aux laïcs le monde, aux clercs l’Église). C’est pourquoi elle figure dans la liturgie du baptême qui nous informe que, en tant que « membres du corps du Christ » nous participons à sa « dignité de prêtre, prophète et roi ».

Mais ces termes sont en décalage de valeurs avec notre époque et peuvent être mal ressentis par rapport aux valeurs partagées d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice, de rationalité… De plus, même si on a  expliqué le sens ancien et précis de ces termes ( « prophète » par exemple ),  il faut les comprendre, les faire comprendre et vivre  que c’est au sens symbolique et inversé : un roi qui n’est au dessus de personne, un prophète qui écoute la voix de Dieu à travers tous les autres, un prêtre non-distinct des non-prêtres… Ce paradoxe est-il assez compris ? Et, à supposer que cela ne soit pas compris de tous, c’est que l’expression n’est pas assez claire, qu’elle est piégée et donc peut être nuisible.

De plus, la terminologie utilisée met à part le baptisé des autres. Il lui assigne un objectif celui d’être roi, prophète, et prêtre, et propose un « classement » par rapport à ce « programme ». Ce classement peut être source de dérives : faudra-t-il cocher toutes les cases ? faudra-t-il une cohérence ? une recette ? Avec cette mentalité et le fonctionnement afférant, les baptisés auront  bien du mal  à l’intérieur de l’Eglise, à sortir du système différentiel hiérarchique incriminé avec raison aujourd’hui pour les rivalités ou les abus qu’il génère involontairement mais naturellement.

Par ailleurs- et nous nous arrêterons là même si on pourrait continuer à lister les inconvénients de cette  belle liste ternaire de titres sans actions précises ni valeurs essentielles – ce descriptif se réfère implicitement au vocabulaire du sacré (hieros)  pour  faire face à son objectif. C’est alors un système qui, par rapport à l’extérieur cette fois, autorise les chrétiens à, voire leur intime de  se mettre également à part et éventuellement dans un jugement censé anticiper celui de Dieu…

Ce qui est fondamental, au sens le plus fort, est que cette expression « prêtre, prophète et roi » ne figure nulle part non plus dans le Nouveau Testament pour caractériser les disciples de Jésus, ou  pour mieux dire  ceux qui sont du Royaume ou suivent la voie de Jésus, la Parole de Dieu

Pour aller dans le même sens, on a des affirmations positives de termes et de « classements » qui sont explicites.

Paul écrit  aux Corinthiens ( I,Co,1, 1-3 )  de façon extrêmement large : il s’adresse à : « ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus appelés à être saints, avec tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur à nous, Jésus-Christ, en tout lieu, Seigneur d’eux et de nous ». Loin d’imposer de nombreuses conditions pour qu’une personne soit comptée parmi ceux qui sont «appelés à être saints », cette phrase comme bien d’autres insiste sur ce qui est commun entre tous ceux qui invoquent le nom du Christ, un nom qui ne peut être propriété de personne. Il nous semble que nous ne devrions pas faire plus de catégories que Paul  ou d’autres…

Le même Jésus qui ne se revendiquait pas comme prêtre, et ne voulait pas de prêtres ni de sacrifices, ni de « sacré » en dehors de Dieu et de celui qui se plonge en lui, allait encore plus loin ne demandant même pas qu’on invoque son propre nom, mais simplement qu’on soit fidèle à Dieu, même sans le savoir, sans le nommer, et dans tous nos  actes sans précision : «  Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi.. »  (Luc 7,1-10) ou « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? » Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites… » ( Matthieu 25, 37-40 ) Ou encore lorsque l’Evangile fait dire à Jésus  qui n’est pas contre nous est avec nous, ou encore lorsqu’il répond  à son «  groupe » autoproclamé de disciples autorisés qui cherchait à lui faire punir des tiers rivaux inconnus d’eux qui osent bien chasser les démons en son nom….

« Prêtre, prophète et roi » même ( voire surtout ) renforcés d’un « sacerdoce commun », qui ne sont pas dans l’Evangile, me semblent des expressions qui comportent des risques de contre-sens, d’abus, d’obsolescences…

La référence  à un même baptême aiderait sans doute à la fin de bipartitions et de hiérarchisations peu conformes à l’Evangile et causes de crises justifiées, à condition que le mot baptême ne désigne pas un seul et même rite précis, codifié et excluant,  pratiqué dans un groupe précis.

Loin de dire à ses disciples qu’il fallait qu’ils soient chacun, pour le suivre, prêtre, prophète et roi, l’Evangile, évitant tous les titres et les quiproquos,  faisait dire à Jésus qu’il fallait à l’Homme « renaître d’en haut… »  et que tous et toutes, dans la fraternité et sans exclusion, pouvaient bâtir le seul Royaume  qui valait, celui de Dieu ( Jean 3,1-8).

Comment Dieu pourrait-il donc nous appeler ? Vaste question, question quasi-apophatique… Une amie m’écrivait : « Pour moi, il me suffit d’être Christine… » et elle soulignait le risque des appellations et des catégories. C’est vrai qu’un symbole, chose et/ou mot, peut-être chosifié par certains.

Quels mots, quelle expression, trouver pour désigner ce qui colorerait nos vies et nos cœurs  , paisiblement et joyeusement, de la vie de Dieu,  avec une largeur de vue comparable à celle du Jésus des évangiles ?

« frères », « simples », « petits » me plairaient  assez, mais cela demande plus de réflexion sans doute…

Marguerite Champeaux-Rousselot (2019-01-08 )

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Voici l’article qui m’ a intéressée et a fait débuter ma réflexion :

La Croix, 1er janvier 2019 :  https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/mieux-situer-pouvoir-lEglise-2019-01-01-1200992623)

par Gaston Pietri, prêtre du diocèse d’Ajaccio.

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Si démocratique qu’elle se veuille, une société n’est viable que si elle organise en son sein une juste répartition des pouvoirs. L’exercice même de ce pouvoir pourra être revêtu de modalités fort diverses. Longtemps ce fut en termes de pouvoir direct ou indirect que des confessions religieuses comme l’Église catholique ont conçu leur mode d’articulation avec le pouvoir politique. Lorsque Gambetta s’écriait « le cléricalisme, voilà l’ennemi », c’est que l’affranchissement du pouvoir ecclésial lui paraissait l’objectif principal du combat pour les libertés publiques.

Le terme « cléricalisme » n’est pas né du hasard. Il désigne ici, dans un contexte de société historiquement catholique, une situation qui a eu pour conséquence dans les esprits l’assimilation du pouvoir de l’Église à celui des clercs. Si dans une situation troublée, face à de graves abus manifestes, le pape François a dénoncé le cléricalisme, c’est en vertu d’une analogie entre ce que fut l’emprise de l’Église sur la société et ce qu’a été ou qui demeure dans l’Église elle-même le pouvoir des clercs. En effet, nous ne pouvons pas dissocier notre vision des rapports de l’Église avec la société du système des rapports entre clercs et fidèles laïcs dans l’Église. D’où le recours au cléricalisme pour définir bien des abus du pouvoir.

 

Dix pistes pour sortir du cléricalisme

Lorsque Vatican II pose comme principe de vie en Église « l’égalité entre tous » (constitution Lumen gentium – n° 31), c’est en envisageant bien sûr la reconnaissance des différences entre fonctions. On parle de différences et en vertu du réflexe séculaire, on continue de penser aisément en termes de supériorité. Comme si la supériorité des uns sur les autres, en fait des clercs sur les laïcs, pouvait être une forme d’application de la supériorité du spirituel sur le temporel, qui en 1302, sous la plume du pape Boniface VIII (Unam sanctam), servait à légitimer la subordination du pouvoir politique à l’autorité ecclésiale. Les schémas ont changé, le langage s’est renouvelé.

Mais jusqu’où ont pu aller non seulement les mentalités mais aussi les fonctionnements, pour que l’égalité puisse être vécue au sein des différences ? C’est la question qui est encore devant nous. Car l’ordination sacramentelle, qu’il fallait réaffirmer face à Luther, a servi et sert encore à légitimer une forme de supériorité par rapport à « l’être chrétien » qui demeure le fondement radical de l’existence des croyants en Christ.

Il n’est pas jusqu’au sacerdoce qui ne soit invoqué à la manière d’une tranquille confiscation par les clercs. Ce qui est reconnu aux chrétiens laïcs reste dans les esprits de l’ordre de la délégation par les clercs au lieu d’être résolument fondé sur le sacerdoce commun des baptisés. Difficile alors d’en exclure, jusqu’à la racine, ce sentiment de « domination » contre lequel l’Apôtre Pierre mettait en garde ceux qui pour le ministère avaient reçu l’imposition des mains (1re épître 5, 1-sq). La visée doit être l’exercice de notre commune responsabilité de l’unique sacerdoce du Christ (épître aux Hébreux 9, 11-14). Nous ne savons pas clairement la signifier.

Quand l’Église recouvrait la société en son ensemble, la différence entre le fait d’être chrétien et ne pas l’être s’est en quelque sorte effacé dans la société comme réalité visible et signifiante. Il semble que l’Église ait été amenée progressivement à remplacer cette différence par celle entre clercs et laïcs affichée à l’excès. Avec l’effet, socialement parlant, d’identifier l’Église à son clergé.

Tout ce qui devrait valoriser le sacerdoce commun, surtout pour les nouveaux venus à la foi et au baptême, mérite un effort de pédagogie pastorale vigoureux. Pendant toute une époque l’intention positive d’exprimer la vocation des chrétiens laïcs a donné naissance à la catégorie « laïcat ». Malheureusement le fait d’une sorte de bipartition, aux laïcs le monde, aux clercs l’Église, a laissé l’impression d’une Église demeurant trop l’Église du clergé. Les chrétiens sont ensemble responsables du service du dessein de Dieu sur le monde.

Gaston Pietri

11 réflexions sur “Éclairage critique sur les expressions « un sacerdoce commun » pour des « prêtres, prophètes et rois » ( 2019-01) (Marguerite Champeaux-Rousselot)

  1. La supériorité du spirituel sur le temporel est incontestable ; c’est le spirituel qui donne, entretient et reprend la vie, le temporel ne fait que le quantifier. Une lecture macrocosmique de l’expression « prêtre, prophète et roi », ce qu’elle signifie au fond, décrit une hiérarchie en mouvement qui va du supérieur à l’inférieur. La renaissance d’en haut, le Salut, en théologie, est une progression en forme de retour qui va du roi vers le prêtre par le prophète ; une lecture horizontale vous enferme dans la polémique. Mouscad.

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  2. Cher Mouscad,
    je suis à peu près d’accord sur les deux premières lignes, – simplement je supprimerais volontiers le mot « supériorité » pour ne conserver ce que vous écrivez ensuite pour montrer ce qui fait toute la valeur du spirituel.
    Je savais que ce que j’ai écrit est un peu « risqué » car ces expressions m’ont portée et nourrie, ( pardonnez-moi , de façon « horizontale » … même si cela ne vous semble pas correct… ) mais par contre je n’aimerais pas du tout me retrouver « enfermée » par moi-même « dans la polémique » comme vous le dites à la dernière ligne…
    Pouvez-vous donc m’indiquer quelques lignes si possibles fondées sur le message de Jésus ou au moins en cohérence avec les points les plus importants de ce qu’il nous a transmis par son exemple et sa parole, pour appuyer tout ce qu’affirme selon vous la théologie, entre le début et la fin de votre courrier ?
    A bientôt.
    Amicalement
    Marguerite

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    1. Le spirituel n’est pas une « valeur », comme vous dites, ni quelque chose qui s’obtiendrait, contrairement à ce que dit la théologie, c’est un état d’être, celui de l’être spirituel qui est Dieu, Père, Fils et Esprit ; il est supérieur au temporel dans la mesure où on les compare, mais en réalité ils sont incomparables, le fini n’ayant rien à voir avec l’infini. La discussion entamée par l’évêque d’Ajaccio est polémique parce que théologique et philosophique ; il fait son métier de prêtre, mais il y a d’autres aspects de la question, plus profonds, qui ne se règlent à pas à force de citations prises dans les Evangiles qui eux-mêmes disent une chose et son contraire parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement ; c’est cela que je voulais remarquer. Amicalement.

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  3. Ah… alors la théologie ne peut pas s’appuyer sur l’Evangile ?
    Pourtant moi j’y trouve des éléments qui font sens tous ensemble, tout en laissant un espace de liberté…
    Si jamais vous vouliez pourtant essayer de me répondre précisément au lieu de me donner d’autres affirmations théologiques ?
    Peut-être pourriez-vous prendre au moins dans l’Evangile les éléments qui appuient selon vous votre message précédent et contredisent les affirmations que je reproduis quasiment « nature » et dans leur contexte global ?
    Mais je ne veux pas non plus vous ennuyer. Vous avez mon mail perso si vous voulez continuer à loisir. Cordialement.
    Marguerite

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