L’Epître aux Hébreux : un texte complexe, source d’erreurs s’il n’est pas contextualisé
L’Epître aux Hébreux a été rédigée avec un objectif défini en fonction d’une époque : que les disciples de Jésus ne créent pas un nouveau clergé de sacrificateurs. Pour ce faire, son auteur (inconnu) voulait insister sur le fait que Jésus a aboli la nécessité des « sacrifices ». Mais l’auteur a si longuement décrit le sacrifice parfait qu’a offert Jésus à Dieu que certains y trouvent des arguments pour insister sur le fait que ce sont la mort et les souffrances de Jésus qui ont été agréables à Dieu. Cet article recontextualise la Lettre, lui redonne son actualité d’alors et en éclaire la lecture pour une théologie et une pastorale d’aujourd’hui.
« Communion » : un mot piégé si on ignore son sens originel.
Communion et … union ne signifient pas la même chose et ne viennent pas du même mot et c’est pourquoi il y a deux m dans communion. Eh oui…Un voyage étymologique permet de rectifier une idée fausse. Fausse et même dangereuse car elle inciterait à quelque chose d’inutile, voire de nuisible au nom d’un faux idéal qui pourrait culminer en emprise sectaire ou fondamentalisme (ne suivre qu’une seule ligne). Le terme communion décrit un mouvement d’apports mutuels différents, de mise en commun, puis de partage.
Faut-il continuer à se référer au « sacrifice » de Melchisedek comme à un modèle ?
A chaque messe, depuis des siècles des chrétiens mentionnent Melchisédech à la messe et nous sommes ainsi habitués à considérer que Dieu se plaît à ces sacrifices, que nous avons donc besoin de lui en présenter, en tâchant de ressembler à Abel, Abraham et Melchisedek.
Nous réfléchissons pour notre aujourd’hui à la notion du sacrifice et à la place du prêtre en nous occupant plus spécialement de la figure de Melchisedek.
Qui était-il lors de sa rencontre avec Abraham ? Comment est-il transformé dans un court passage de psaume ? Dans l’Epitre aux Hébreux : attention aux contresens ! Cette épitre explique que Jésus a accompli « le sacrifice » une fois pour toutes et qu’on n’a plus besoin de le refaire, et donc qu’il est inutile et impossible qu’il y ait des prêtres parmi les chrétiens comme il y en avait pour le peuple hébreu.
Ensuite, nous reviendrons à l’Evangile : pour Jésus, Melchisedek est-il un exemple ? Au Moyen-Age, par exemple, qu’a-t-on fait de cette figure pittoresque ?
De nos jours, en ces temps de guerres, quelles leçons, valables pour tous, croyants et non-croyants, pouvons-nous en tirer ? Et sur un plan très général, comment tirer d’un texte traditionnel, de l’utile de ce qui nous semble périmé car ancien, ou du vivant de qui nous semble intouchable car sacro-saint ?
SACRÉ/ SAINT PRÊTRE/TOUS, interview de Mgr Albert Rouet par Bertrand Revillon
La différence entre Sacré et Saint nous permet de nous orienter dans nos priorités, à la lumière de l’Evangile. Une explication simple et éclairante de Mgr. Albert Rouet
Le « bonheur » d’un grain de blé ?
par François Varillon « Le grain de blé est parfaitement heureux dans son grenier. Pas de gouttière, pas d’humidité, les petits copains du tas de blé sont très gentils, il n’y a pas de dispute, c’est parfait. Permettez-moi de dire : petit bonheur de grain de blé dans un grenier. Transposez : Bonheur de l’homme, honnête aisance financière, … Continuer la lecture de Le « bonheur » d’un grain de blé ?
De la fabrique du sacré à la révolution eucharistique ( 2020-05-20) Par François Cassingena-Trevedy, moine bénédictin de Ligugé
[1].Quelques propos sur le retour à la messe. C’est décidément chose étrange comme la messe, dans l’histoire religieuse de notre pays, a pu faire l’enjeu de débats et le fait encore, même depuis que l’immense majorité de nos concitoyens a cessé de s’y rendre, au point que l’on peut se demander, parfois, si toute cette … Continuer la lecture de De la fabrique du sacré à la révolution eucharistique ( 2020-05-20) Par François Cassingena-Trevedy, moine bénédictin de Ligugé
Des leçons vitales inattendues à tirer des deux synodes ( 2020)
Les deux derniers synodes convergent entre autres vers une précieuse leçon de vie chrétienne, qui est certes en phase avec les questions d’écologie et de justice, mais également avec l’épineuse question du cléricalisme dont les nuisances ne sont désormais que trop évidentes : deux manières d’aborder concrètement la synodalité, un terme bien nouveau avouez-le, presque un néologisme … qu’il faut convertir en action !
Les paroles de Jésus à son dernier repas, selon Paul : partager pour unir. ( 2018-05-03)
Recontextualiser le texte de Paul (I Co 11,17-34) racontant la Cène, le dernier repas de Jésus, permet de comprendre ses objectifs : exiger des Corinthiens qu’ils aient un comportement fraternel pendant le repas du Seigneur. Sinon, ce serait un irrespect qui les condamnerait.
« Célébrer pour faire Église » : une liturgie vivifiante et vivante
Dans cet article J. Pierron se réfère à l’église Saint-Merri (ou Saint-Merry) de Paris, près de Beaubourg et de l’Hôtel de Ville, rue de la Verrerie et rue Saint-Martin, où une autre façon de célébrer pour faire Église se vit depuis 1975, année où Xavier de Chalendar a eu en charge le projet « d’inventer et d’assurer une nouvelle présence d’Église. »