Faut-il continuer à se référer au « sacrifice » de Melchisedek comme à un modèle ?
A chaque messe, depuis des siècles des chrétiens mentionnent Melchisédech à la messe et nous sommes ainsi habitués à considérer que Dieu se plaît à ces sacrifices, que nous avons donc besoin de lui en présenter, en tâchant de ressembler à Abel, Abraham et Melchisedek.
Nous réfléchissons pour notre aujourd’hui à la notion du sacrifice et à la place du prêtre en nous occupant plus spécialement de la figure de Melchisedek.
Qui était-il lors de sa rencontre avec Abraham ? Comment est-il transformé dans un court passage de psaume ? Dans l’Epitre aux Hébreux : attention aux contresens ! Cette épitre explique que Jésus a accompli « le sacrifice » une fois pour toutes et qu’on n’a plus besoin de le refaire, et donc qu’il est inutile et impossible qu’il y ait des prêtres parmi les chrétiens comme il y en avait pour le peuple hébreu.
Ensuite, nous reviendrons à l’Evangile : pour Jésus, Melchisedek est-il un exemple ? Au Moyen-Age, par exemple, qu’a-t-on fait de cette figure pittoresque ?
De nos jours, en ces temps de guerres, quelles leçons, valables pour tous, croyants et non-croyants, pouvons-nous en tirer ? Et sur un plan très général, comment tirer d’un texte traditionnel, de l’utile de ce qui nous semble périmé car ancien, ou du vivant de qui nous semble intouchable car sacro-saint ?