Le testament de Jules Ferry ( 1890) vient du site :
http://s.huet.free.fr/paideia/paidogonos/jferry3.htm
Ceci est mon testament
Je lègue à ma femme bien aimée, Mathilde Eugénie, née Risler, à celle qui m’a révélé la vie heureuse, qui m’a soutenu dans l’épreuve et qui a été la compagne de mon esprit et la lumière de ma conscience, l’universalité des biens meubles et immeubles qui m’appartiendront au jour de mon décès.
Je lègue à mon neveu, Abel Ferry, tous mes livres et toutes mes armes. Qu’il les garde en mémoire de 1’Oncle dont il est adoré et qui a mis en lui toutes ses espérances. Qu’il porte dignement et qu’il défende en toute circonstance le nom que son père et son oncle, après tant de générations d’honnêtes gens, ont honoré et mis dans l’histoire. Qu’après nous il aime sa tante Jules comme une mère et comme un père, c’est à dire comme un guide infaillible, qu’il serve son pays et qu’il l’aime plus que sa vie.
Je prie ma bien-aimée de donner à Mathilde Charras, en mémoire de la part qu’elle a prise à la fondation de mon bonheur intime, notre bel Henner ovale.
Je désire reposer dans la même tombe que mon père et ma sœur, en face de cette ligne bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon cœur fidèle la plainte touchante des vaincus. Je ne veux, bien entendu, d’aucun prêtre à mes funérailles.
Fait à Paris le cinq avril mil huit cent quatre vingt dix
Jules Ferry
1, rue Bayard