Les différences dans nos modes de vie entraînent des retraites différentes : cela implique des modulations. ( octobre 2011)
( réflexions à partir de chiffres dans INSEE Première, N° 1 372, octobre 2011 ( www.insee.fr)
En 25 ans, l’espérance de vie a progressé de 60 mois ans pour les hommes et de 54 mois et demi pour les femmes. ( Ce qui fait une moyenne de 2 mois de progrès par an : question comment en finance-t-on aujourd’hui les conséquences ? et, en évitant toute rétroactivité, comment a-t-on prévu de les financer si ce progrès continue ? Les assureurs privés, avec leurs actuaires, savent très bien faire cela. )
Aujourd’hui, une femme à 39 ans, peut espérer vivre encore 49 ans et un homme 43 ans. ( Pourquoi cette différence ? Probablement parce qu’elles ont eu, jusqu’ici, couru moins de risques, ( métiers etc. ) et qu’elle ont moins de conduites à risque, ( sport, tabac…) On voit malheureusement l’état physique des femmes se rapprocher de celui des femmes au fur et à mesure qu’elles boivent ou fument plus, et ont une vie professionnelle en sus de leur vie de mères, ou similaire à celle des hommes ).
Cependant, à 35 ans, une femme cadre a une espérance de vie de 52 ans , une femme ouvrière 49 ans, un homme cadre, 47 ans, et un ouvrier 41 ans. ( Ces différences traduisent une moyenne et signifient que l’ouvrier homme meurt plus précocement que le cadre ou les femmes. C’est le résultat vraisemblable de conditions de travail qui agressent plus le physique : pollution, maladies professionnelles, fatigue physique, risques, travail commencé plus jeune ).
A partir de ces chiffres, on peut réfléchir à un coefficient ( un parmi d’autres ) afin de calculer des modulations pour les conditions de retraite qui doivent s’adapter à tous les changements pour, non seulement rester en équilibre désormais, mais aussi, il ne faut pas l’oublier, réussir à combler les dettes qu’on a faites. Il faudra aussi sans doute tenir compte du nombre d’enfants dont chaque adulte aura assumé la venue au monde et/ou la charge car cela impacte aussi négativement en général sa propre retraite et positivement celle de tous. Le tout dans un esprit d’harmonie solidaire à partir des différences factuelles.
Marguerite Champeaux-Rousselot