Une partie de la situation de crise où la Grèce, l’Europe et le monde se trouvent est due à certaines banques et à certains de leurs gros clients ou actionnaires malhonnêtes.
Or on a vu qu’Obama en 2009 a réussi à faire lever aux banques suisses le « secret bancaire » concernant des contribuables américains qui fraudaient le fisc. D’autres dirigeants, destitués ou contestés, ont soudain vu leurs avoirs douteux bloqués ou dévoilés …
Il n’est donc pas impossible que l’on puisse, de même, arriver à faire lever ce « secret bancaire » concernant de gros contribuables grecs malhonnêtes : le gouvernement grec pourrait ainsi vérifier si les impôts ont été payés et d’où provenaient les capitaux. Il est également nécessaire de bloquer dès aujourd’hui les évasions de capitaux qui ont lieu encore en ce moment…
La Grèce n’a peut-être pas la force des USA, mais l’Europe peut arriver à obtenir cela des Banques qui soutiendraient les évasions fiscales, la corruption et le blanchiment si elles ne coopéraient toujours pas. ( L’Europe pourrait d’ailleurs faire cela pour chacun de ses membres, et devrait même le faire sans plus attendre. La Suisse et l’Angleterre, cas particuliers, devraient eux aussi pratiquer une finance morale. )
D’autant que l’Europe a sauvé les banques et leurs actionnaires il y a quelque temps, et doit maintenant « sauver » la Grèce, voire d’autres pays. (Avait-on réfléchi à long terme lorsque les Etats ont choisi de sauver certaines banques trop gourmandes ?)
Enfin, il est évident que la moralisation doit commencer par des exemples, donnés volontairement ou imposés, et que ce sont les fraudeurs plus aisés qui ont le plus de retard à combler.
Moralisation et meilleur moral vont de pair avec l’économie et l’intérêt général, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières. Ici nous ne parlons que d’un petit ruisseau, et cet article se veut « non-politique » et pratique.
Ces moyens permettront au gouvernement grec de récupérer déjà immédiatement et en toute justice, des fonds bien nécessaires, en diminuant le volume de privatisations probablement dangereuses à long terme.
M. C.-R.