Dettes germaniques envers les victimes des nazis en Grèce : l’obligation morale ouvertement rappelée par La Haye à l’Allemagne.

L’immunité légale reconnue par La Haye à l’Allemagne en tant qu’Etat, lui fait une obligation morale encore plus forte d’indemniser les victimes des crimes nazis qui ne l’ont pas encore été, grâce à divers moyens.

Elle doit être, en se conduisant correctement, un exemple.

Refuser les explications et une négociation serait d’autant plus choquant qu’elle a  d’une part les moyens moraux et financiers de négocier un apurement de ses dettes morales et financières, et  d’autre part que les moyens qu’elle a actuellement sont précisément les suites de la solidarité des pays  « vainqueurs » à son égard après sa défaite. ( voir à ce sujet les articles sur ce site 1-360.net).

Il n’y a pas de petites économies pour ce type de dettes.

Il n’y a pas d’effacements de la reconnaissance  qu’on peut avoir pour les pays qui ont lutté contre le nazisme.

Il n’y a pas de prescription  car certaines lois divines et humaines sont au dessus des considérations purement juridiques : et ici, de plus, elles ne les contredisent pas.

Nous espérons que le juge de la Haye, Hisashi Owada,  sera entendu également par l’Allemagne dans son conseil final :  il a reconnu l’immunité  de l’Allemagne, mais a ensuite ajouté officiellement un sage conseil  :  la Cour a rappelé que l’Allemagne avait pris des « mesures importantes » pour garantir l’indemnisation des victimes après la Seconde Guerre mondiale, mais elle a toutefois estimé « surprenant » et « regrettable » que Berlin ait exclu certaines victimes des accords d’indemnisation.

« Cela pourrait faire l’objet de nouvelles négociations » entre Rome et Berlin, a suggéré le juge japonais.

On ne saurait être plus clair.

A ce sujet, la Grèce est dans le même cas que l’Italie.

                                                                                    Une utopiste

                                                                                    5 février 2012

Indemnisation des crimes nazis: L’Allemagne obtient gain de cause devant la Cour internationale de Justice

Mis à jour le 03.02.12 à 13h18

L’Allemagne a obtenu gain de cause ce vendredi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) qui a estimé que l’Italie avait manqué à ses obligations en laissant intenter des procédures judiciaires visant à obtenir l’indemnisation par Berlin de victimes de crimes nazis.

La Cour a cependant suggéré une reprise des négociations entre les deux pays sur l’indemnisation, jugeant «regrettable» que Berlin ait renoncé à dédommager certaines catégories de victimes italiennes, les prisonniers de guerre notamment, après la Seconde Guerre mondiale.

«Déni d’immunité»

«La République italienne devra, en promulguant une législation appropriée ou en recourant à toute autre méthode de son choix, faire en sorte que les décisions de ses tribunaux (…) soient privées d’effet», a déclaré le juge Hisashi Owada, lors d’une audience publique à La Haye.

Confrontée depuis plusieurs années à un nombre croissant de litiges devant les tribunaux italiens saisis par des familles de victimes de crimes nazis, l’Allemagne avait déposé une plainte le 23 décembre 2008 devant le plus haut organe judiciaire des Nations unies.

Les procédures judiciaires contestées avaient été intentées par des familles de victimes de massacres de civils et les héritiers d’Italiens déportés en Allemagne et astreints au travail forcé, entre septembre 1943 et mai 1945, alors que l’Italie était occupée par l’Allemagne après avoir rompu son pacte avec celle-ci et rejoint les puissances alliées. L’Italie estimait que le «déni d’immunité» pouvait être justifié dans certains cas exceptionnels, tels que des «violations graves du droit humanitaire».

Ce texte provient de

http://www.20minutes.fr/ledirect/872802/indemnisation-crimes-nazis-allemagne-obtient-gain-cause-devant-cour-internationale-justice