Mariage, répudiation et divorce dans l’Évangile : (format 4 pages), par le collectif Agathe Dupont

À propos des questions du mariage, de la répudiation et du divorce, à la lumière des paroles de Jésus

                                                                                       (Résumé en 4 pages) 
« Dire une parole de vérité et d’Espérance » §11 fondée sur la parole du Christ, source de la pratique de l’Eglise, telle est l’orientation qui nous est fixée par le Synode des Evêques, car « chaque fois que nous revenons à la source de l’expérience chrétienne, de nouvelles routes et des possibilités impensables s’ouvrent ». Pape François, cité §12.

Faisant suite à cet appel, l’auteure propose ses observations susceptibles de contribuer à un renouvellement du regard porté sur la situation des personnes divorcées et remariées.

Son étude – en vue d’une relecture plus attentive de la parole du Christ – porte sur trois points:

la signification du terme grec porneia

la mise en évidence d’une erreur grammaticale faussant le message de Jésus

la cohérence des sept  paroles de Jésus à propos du mariage.

1. Signification du terme grec porneia

Du temps de Jésus la séparation (divorce par accord)  et la répudiation (divorce imposé) étaient  permis et même fréquents, et tous les ex-conjoints pouvaient ensuite se remarier. Théoriquement hommes et femmes pouvaient se séparer d’un commun accord ou non, mais la femme ne se risquait que rarement à demander le divorce parce qu’il lui était plus difficile concrètement de vivre seule dans cette société, faute de moyens. Par ailleurs, en l’absence de loi complète et détaillée, l’usage s’appuyait sur Dt 24,1-4 qui mentionnait simplement qu’un mari  désirant répudier sa femme (même pour un motif vague ou futile) doit lui avoir remis un livret/billet/certificat de divorce ; beaucoup ( d’hommes ! ) avaient déduit de ce petit passage que seul l’homme avait le droit de répudier et non la femme, et abusaient du texte lui-même. 

Jésus dénie toute valeur à un tel usage, sauf en cas de porneia (Mt 5,32 et 19,9)

En grec le terme porneia appartient à une famille de mots évoquant le commerce, les transactions, les contrats. Dans l’AT traduit en grec, ce mot vise en général un manquement au contrat: manquement d’Israël à la loi de Dieu et, au niveau humain, manquement de toutes sortes à une alliance, à un engagement. Au temps de Jésus, en ce qui concerne les époux, porneia s’emploie pour désigner le grave manquement d’un époux aux promesses faites à l’autre lors du mariage.

Le sens de porneia déborde donc l’adultère (moichos en grec) – tout en l’incluant bien sûr – pour signifier un acte ou une suite d’actes qui s’avèrent blesser ou rompre le lien d’alliance.

Cette précision sur le sens du terme porneia estimportante comme on va le voir ci-dessous lorsqu’il s’agit de distinguer dans la rupture du lien « qui » la provoque et « qui » en est la victime.

2. Mise en évidence d’une erreur grammaticale

La traduction admise de Mt 5, 32a  est la suivante: « celui qui répudie sa femme – en dehors du cas de porneia – la pousse à l’adultère / lui fait/fera commettre un adultère ». (Compte tenu du contexte sociétal, toute femme renvoyée étant quasiment obligée de se remarier). C’est la traduction de Saint Jérôme dans la Vulgate vers 400, «  facit eam moechari », qui fait de la femme le sujet d’un verbe de sens actif et concernant une longue durée   : elle se répandit en servant de base à toutes les traductions en langue vivante  et donna à penser que – même innocente – celle qui avait subi un divorce, en se remariant, commettait un adultère. L’Eglise en déduisit que le mariage selon la volonté de Jésus était indissoluble ; que quiconque se remariait après un divorce était en état de péché grave, un péché qui durait aussi longtemps que durait la nouvelle union contractée, ne pouvait être absous, et donc empêchait l’accès à la communion, voire au baptême pour un catéchumène divorcé remarié, ou simplement marié avec un(e) divorcé(e).

Or le texte grec a une signification sensiblement différente. Mt utilise un passif à l’aoriste, (un temps indiquant une action brève) pour indiquer que la femme subit l’action du mari : ce n’est pas la femme  qui trompe ou commet un adultère,  mais c’est elle, qui, du fait d’être répudiée alors qu’elle est innocente, est trompée, trahie, et subit un adultère ( au sens large)  de la part de son mari. La signification s’inverse donc :  La traduction, au plus proche du grec, est donc: « celui qui renvoie sa femme – en dehors du cas de porneia – fait celle-ci être/avoir été victime d’un adultère (de la part de son mari) ». Cet emploi est rare, car il implique une conception révolutionnaire sur la place de la femme, et ne figure même pas dans les dictionnaires, alors qu’on le trouve par exemple chez Porphyrios.

Disant cela Jésus répond nettement à ses interlocuteurs. Le billet concédé par Moïse n’y change rien: factuellement, il y a bien un fautif et une victime. En répudiant sa femme innocente, le mari « fait » subir à celle-ci une trahison, une rupture unilatérale des promesses. Son initiative de répudiation situe son état de péché au fond de son coeur, càd à la source de son acte.

Considéré de l’extérieur, il y a bien rupture du lien, consommée dans le fait que l’un et l’autre ex-conjoint vont peut-être refaire leur vie, chacun de son côté, avec un nouveau partenaire. En réalité si on considère l’acte dans sa source, il y a d’un côté un coupable qui a conçu et décidé un comportement portant atteinte au lien du mariage, et de l’autre côté une victime qui a subi cette agression. Considéré du point de vue de l’acte, la situation des deux ex-conjoints n’est donc pas à mettre sur le même plan.

On le sait, dans la réalité, les torts sont souvent partagés. Jésus ne traite pas ici de la multitude des situations intermédiaires, mais pose un principe qui permet ensuite d’éclairer des situations moins tranchées de manière à s’orienter vers un traitement équitable.

3. La cohérence des sept  paroles de Jésus à propos du mariage.

1ère parole – Mt 5,32a « Moi je vous dis que celui qui renvoie sa femme en dehors du cas de porneia, lui fait subir/avoir subi un adultère ».

Le mari, par cette répudiation injuste, accomplit un manquement conjugal qui est aussi grave psychologiquement qu’un adultère effectif, et correspond moralement  à un adultère. Le verbe signifie « manquer  à son conjoint,  le tromper, le trahir » mais aussi « être infidèle à Dieu ».   

Si la femme est coupable de porneia, alors Jésus semble admettre que dans ce cas le mari puisse la répudier. Par ailleurs, une femme victime, en droit, n’a pas à porter le poids de la rupture de l’alliance, et dans la loi juive par exemple, toute personne divorcée pouvait/peut se remarier.

2ème parole: Mt 19,9 « Moi je vous dis que celui qui renvoie sa femme sans que ce soit en raison de porneia de sa part à elle, et en épouse une autre, commet l’adultère »

Ici le « et » peut équivaloir à « pour ».

3ème et 4ème paroles: Mc 10,11 « Et il leur dit (à ses disciples, à la maison): celui qui renvoie sa femme (injustement) et en épouse une autre, commet un adultère envers la première, et si celle-ci ayant renvoyé son mari (injustement) en épouse un autre, elle commet l’adultère »

Entre homme et femme, Jésus ici prône l’égalité de droits et de devoirs.

5ème parole: Lc 16,18a « celui qui renvoie sa femme (injustement) et en épouse une autre, commet l’adultère. »

Précepte quasi identique au précédent. L’adultère est dans le geste de couper le lien plus encore que dans le remariage. Il est dans « l’être profond » , dans le coeur du fautif et pas tant au niveau de la vie sexuelle: c’est là qu’on voit en quoi il rompt l’alliance avec Dieu.

6ème parole (suite de la 1ère): Mt 5,32b « Et celui qui épouse, (de façon coupable ou par des moyens coupables,) une femme répudiée  commet un adultère.     

Cette phrase ne s’explique qu’en la resituant dans son contexte. Ce paragraphe montre Jésus abordant un des grands commandements du Décalogue pour en révéler toute la profondeur et l’actualité : « Vous avez entendu qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas l’adultère »  Mais moi je vous dis que celui qui  regarde une femme en la désirant, a déjà commis avec elle l’adultère dans son cœur » (Mt 5,28). Il prend le temps de décrire la gravité de ce péché, puis, il attaque ( 29) la question du livret de divorce qui permettait aux hommes de répudier les femmes, souvent injustement, et dans ce cadre, le sens du verset 32 b s’éclaire naturellement  : « Il a été dit que celui qui renvoie sa femme lui donne un livret de divorce. Moi je vous dis que celui qui renvoie sa femme en dehors du cas de porneia, lui fait avoir subi un adultère et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.» Le verset 5, 32b fait allusion à un homme qui aurait commis un adultère sexuel ou de désir avec une femme mariée, qu’elle l’ait su ou non,  comptant sur une répudiation légale et au pire, la favorisant peut-être, attendant pour l’épouser qu’elle ait été répudiée, fautive ou non, avec le livret de divorce prôné par les Pharisiens qui vidaient hypocritement la loi de son sens. 

7ème  parole (suite de la 5ème): Lc 16,18b « et celui qui épouse, (de façon coupable ou par des moyens coupables,) une femme répudiée,  commet un adultère

Cette parole est similaire à la précédente, dans un ensemble similaire, quoique résumé et décontextualisé.

Les deux dernières paroles s’inscrivent de façon homogène dans les autres. La faute de l’un ne contamine jamais l’autre s’il est innocent. Ces 6ème et 7ème phrases ne concernent pas les répudiées, mais pointent précisément le comportement de ceux (et celles) qui épousent une personne répudiée de façon apparemment légale, mais avec en eux un cœur fautif. On peut noter en outre que  Jésus évite les pluriels traite de cas singuliers car il en appelle toujours à la conscience et à la responsabilité de chacun. Ainsi certains qui épousent une répudiée avec son livret seront coupables, et d’autres le feront en toute droiture. Jésus ne condamne jamais de façon irrémissible en bloc une catégorie de personnes, à plus forte raison de fautifs et d’innocents mêlés.

    

Plusieurs de ces phrases traitent spécifiquement d’un processus juridique ( ce livret de divorce qui facilitait en faveur des hommes la répudiation en leur donnant bonne conscience ) qui a disparu assez vite après le Christ, mais les principes donnés par Jésus pour parfaire la Loi juive, là où il ne l’a pas contestée explicitement, là où elle était bonne pour l’Homme, demeurent encore lumineux pour nous.

Le divorce pour cause de porneia et le remariage des divorcés a perduré jusqu’au IXème siècle environ ; l’indissolubilité a été déclarée beaucoup plus tard encore.         

Une fois faites, ces mises au point permettent de noter la remarquable cohérence de ces enseignements complémentaires, même venant d’individus et de contextes différents, fonction par exemple de la société romaine ou grecque ou juive : il n’y a pas de contradiction interne, ni avec le reste de l’Evangile, ni avec l’attitude de Jésus tel qu’on peut la percevoir à partir de ce qui nous a été transmis, et ces  grands principes relèvent de la logique, du bon sens et des alliances individuelles librement consenties au sein d’un couple. Les spécificités de chaque Evangile qui nous est parvenu ne les empêchent pas d’avoir transmis la parole de Jésus dite en fonction du Royaume, en fonction du « Plan de Dieu » (càd en fonction de ce qui est bon et souhaitable pour l’homme). C’est pourquoi sa parole, qui par certains côtés était révolutionnaire, reste toujours actuelle. Cette démarche ressemble ainsi à celle de l’Eglise qui cherche à s’adresser à tous. 

En conclusion: actualité de l’enseignement de Jésus sur le mariage.

Dans les Evangiles, ne sont traités que certains cas bien tranchés qui ont été proposés  à Jésus ou qu’il a considéré nécessaire d’aborder : 

– Si Jésus exhorte à ce « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni », si la définition de l’adultère est élargie et si l’adultère est condamné dans l’absolu, Jésus ne supprime pas le divorce ni le remariage des divorcés qui existaient dans la Loi d’Israël, mais il distingue le fautif et sa victime, dans le cadre de la responsabilité et de la conscience individuelle, et précise les cas où le divorce, quoique apparemment légal, repose sur une faute, de ceux où il est légitime.       

– Si un conjoint est coupable de porneia envers l’autre, il semble qu’ il puisse y avoir divorce.

– Jésus visant l’acte à sa source, qualifie d’adultère au sens large, symbolique et réel,  la faute de celui qui est à l’origine du divorce  (son conjoint étant innocent)  et de celui qui se remarie dans ces conditions pourtant légales pour la loi de son époque : ce dernier doit s’interroger sur son alliance avec Dieu et son état lorsqu’il a contracté ou veut contracter une nouvelle alliance.

– Jésus donne explicitement au divorcé non-fautif un statut de victime. Il semble aller de soi que, comme il n’a pas commis de porneia, son remariage est totalement licite et ne le met pas non plus en état d’adultère.

– Enfin Jésus lutte contre un légalisme hypocrite et montre que la concession mosaïque pour limiter le pouvoir des coeurs sclérosés, est en fait une pratique qui contrevient et au plan de Dieu et au conjoint innocent. Cette concession n’exonère donc pas le fautif de sa faute ( le sens de porneia).

Le mariage est pour Jésus la relation unique entre deux personnes qui ont fait alliance, dans l’éclairage du plan de Dieu, et c’est le fond des cœurs qui fait la qualité de cette relation, et non l’apparence.

Devant la dureté contestable du texte faussé et son étrangeté par rapport à la Bonne nouvelle, la pastorale de la famille a pratiqué des ajustements casuistiques, notamment via la reconnaissance de nullité initiale du mariage rompu, sans parler de la proposition, en cas de nouvelle union, de vivre en « frère et soeur »!

Il serait plus clarifiant et plus courageux de commencer par reconnaître franchement qu’il y a eu erreur de traduction et de sémantique,  et que la doctrine construite sur ces interprétations et suppositions  erronées doit être révisée, d’autant qu’il s’agit d’un retour aux sources et même à la Tradition, argument qui pourrait être acceptable par certains

Cela peut certes nécessiter du courage de la part de responsables ecclésiaux qui ont cru en toute bonne foi, être fidèles aux valeurs de Jésus, ( exigence de perfection à l’image de Dieu ), mais nous dit Jésus en St Jean 3,21, « celui qui fait la vérité vient à la lumière ». C’est en faisant la vérité dans l’accueil de sa parole « que de nouvelles routes et des possibilités impensables (pourront) s’ouvrir » Pape François §12

Entre autres voies nouvelles, il apparaîtra peut-être que les divorcés victimes ne relèvent pas tant de la Miséricorde ( ils n’ont pas péché ) que de la Compassion, et, que même si Jésus les appelle à pardonner,  ils relèvent d’abord  du Droit et de la Justice et ont le droit d’espérer que les fautifs  leur demandent pardon, voire réparent.

En ce qui concerne le responsable ou le fautif,  il relève bien lui de la Miséricorde de Dieu et de chacun. Tout l’évangile ne montre-t-il pas en effet qu’un chemin de pardon miséricordieux peut s’ouvrir à tout pécheur? Et qui se sent pur et non fautif à 100% ? De plus, au  delà  des cas d’école très tranchés qui ont servi à Jésus pour exposer clairement les principes qui doivent nous guider, il existe bien des cas de rupture de couples : par exemple lorsque les deux membres du couple décident de se séparer. Ce chemin de pardon miséricordieux peut probablement, puisque rien ne l’interdit dans l’Evangile, s’ouvrir à certaines conditions bien sûr. En particulier à condition de reconnaître le tort causé de manière à pouvoir lui demander pardon.

Il ressort de cette lecture des paroles de l’évangile au sujet du mariage que l’exhortation de Jésus. « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » reste la loi d’amour éclairant chaque famille et les Pasteurs de l’Eglise, pour le bien de l’Homme.

 

1 N.B. Jésus ou le Christ = Jésus ou le Christ tels que les Evangélistes l’ont transmis

2 Ce qu’admet aussi l’Eglise : Catéchisme de l’Eglise Catholique 2383 : Si le divorce civil reste la seule manière possible d’assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute morale. Catéchisme de l’Eglise Catholique 2386 : Il se peut que l’un des conjoints soit la victime innocente du divorce prononcé par la loi civile ; il ne contrevient pas alors au précepte moral

3 A la première lecture et si on coupe ces paroles de leur contexte, on peut supposer, du fait du terme « répudiée », que Jésus indique que tout remariage avec toute femme répudiée est interdit parce que ce serait un adultère envers le premier mari de la femme : c’est ce qui s’est appliqué progressivement depuis environ le IXème siècle jusqu’à aujourd’hui. Mais comme cela semble contraire à l’Evangile de condamner ainsi une seule catégorie, -les femmes et non les hommes,- et de condamner un groupe disparate, -contenant des innocentes et des fautives mêlées-, on pourrait supposer éventuellement d’une façon qui semblerait plus juste, que cette interdiction pourrait ne s’appliquer qu’à une femme fautive (répudiée pour porneia) : « et celui qui épouse une femme qui est partie de chez son mari (alors qu’elle n’avait pas de reproche sérieux à lui faire) ou répudiée (pour cause de porneia) commet un adultère (envers l’ex-mari de sa femme). Au premier abord, cela ressemblerait de façon symétrique à ce qui se passe pour l’homme et la femme répudiant injustement, évoqués dans les paroles précédentes ci-dessus où Jésus met en évidence la situation de péché où se trouve le fautif. Pourtant, cette seconde supposition est contraire elle aussi aux principes et à l’exemple de Jésus qui ne fait jamais retomber sur un innocent la faute d’un coupable. Le texte, éclairé par son contexte et lu sans préjugé, trace au contraire la direction d’une justice logique, indiscutable, exigeante et miséricordieuse.

4 Par exemple, il y a égalité de droits et devoirs entre homme et femme.

5 Le canon-ou article-1141 s’y oppose en déclarant, en l’absence de texte évangélique, que le mariage religieux contracté validement ne peut être rompu du vivant des intéressés.

6 Tout en rappelant l’excellence du plan de Dieu à propos du mariage, la pratique en Eglise du divorce/séparation a été comprise par beaucoup comme celle décrite ici jusque probablement vers le IIème siècle, avec des réticences chez beaucoup. A partir du IIIème siècle, le verbe est mal compris ( Basile par exemple cite mal le texte de Jésus en grec et remplace le passé passif par un présent de sens actif ) et, probablement après Victorin de Poetovio qui est le premier traducteur en latin, Jérôme le traduit dans la Vulgate par un verbe latin au présent de sens actif. Comme le grec décline et que le clergé l’ignore tandis que le latin domine et que la Vulgate se répand partout, progressivement le contre-sens l’emporte, mais au IXème siècle encore, le divorce et le remariage pour cause de porneia sont acceptés et font l’objet de textes conciliaires. A partir du IXème siècle, ce n’est plus accepté du tout, et à partir du XIIème siècle la théologie du mariage commence à se mettre en place.

* Ce texte résume un travail plus complet que vous pouvez demander.

C’est le fruit d’échanges nombreux et divers qui se poursuivent pour l’améliorer : vous pouvez participer au collectif Agathe Dupont ou lui adresser vos commentaires en écrivant à agathe-d@outlook.fr . Merci ! Celle qui a écrit ce texte est catholique pratiquante, qualifiée dans l’étude des textes grecs anciens de par sa profession (professeur de Lettres classiques) et ses études ultérieures ( doctorat en Histoire des religions de l’Antiquité et anthropologie religieuse).

Un texte plus complet peut être demandé à cette même adresse. Vous le trouverez également sur le site lumen vitae on line,

Marguerite Champeaux-Rousselot

http://www.lumenonline.net/main/document/document.php?curdirpath=

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ou d’autres sur la Toile, en tapant par exemple Agathe Dupont Synode.