Nous relayons ici l’appel à propositions pour le colloque international du projet MAP Naming and Mapping the Gods in the Ancient Mediterranean Spaces, Mobilities, Imaginaries : la date limite des propositions est le 28 juin 2019.
La rencontre, qui aura lieu du 25 au 27 mars 2020, comporte plusieurs sessions dont vous trouverez le détail dans l’argumentaire ci-dessous en français, et à l’intérieur de cette proposition un autre lien vous emmène dans l’explication (consistante et instructive déjà) de la genèse et des premiers résultats méthodologiques concernant ce projet. Dans l’argumentaire, il y a déjà un contenu précieux (comparatif) pour ceux qui s’y intéressent, concernant l’aspect grec et sémitique de ces manières de nommer les dieux. https://map-polytheisms.huma-num.fr/2019/02/sequence-onomastique-article/
Selon nous, cette démarche est très importante car elle commence par s’intéresser à la pertinence d’une division catégorielle entre nom, épithète et épiclèse, division qui, semble-t-il, a longtemps servi à décrire et à énumérer, en tentant des synthèses, mais d’une façon plutôt anhistorique et agéographique.
Le relevé de ces manières de nommer les dieux en précisant leur espace et le temps permet de s’approcher de la manière dont chacun nommait le(s) dieu(x) … et l’on sait l’importance que cela peut avoir dans toute religion comme dans la vie quotidienne… Faut-il dire qu’on va » cartographier » les dieux, c’est à dire les repérer dans l’espace où les hommes les ont nommés de telle ou telle façon ? Nous préférerions ne pas réduire cet « espace » à une « carte » qui ,en elle-même a peu d’épaisseur : l’espace à étudier n’est pas toujours écrit, il est parfois traduit par des blancs, il peut concerner des lieux non repérés, des lieux non repérables car nommés par la croyance etc. Il nous semble qu’il vaudrait mieux employer un néologisme comme » geographier » : le néologisme sort des dimensions déjà très définies, et s’intéresse à la Terre des hommes augmentée de ses dimensions humaines ( sociologie, ethnologie, anthropologie )etc.
« Géographier » ne suffirait pas, car il manquerait selon nous la dimension chronologique, aussi importante que la première pour obtenir des résultats significatifs : il faut aussi sans doute repérer ces manières d’appeler les dieux dans le temps où les hommes ont choisi de les appeler de telle ou telle façon : peut-on dire : les » chronographier » ? Ce verbe, même s’il est employé, n’a pas encore de définition, mais le sens en est clair.
En les superposant, en les croisant, on se rend compte qu’on fait il est nécessaire de les » géochronographier »…
On aboutira sans doute à des résultats éparpillés, moins satisfaisants en apparence, moins commodes, mais qui auront la valeur scientifique de l’archéologie du disparu. Ils s’approcheront en fait néanmoins de la manière réelle dont les gens ( différents! ) vivaient leur relation aux dieux …
Pour déposer une proposition, suivre la démarche indiquée ici :
https://map-polytheisms.huma-num.fr/2019/04/appel-a-communications-et-a-posters-colloque-mars-2020/
Cet appel concerne aussi les doctorant.e.s et jeunes chercheur.se.s.
Des bourses peuvent être envisagées (contactez- les organsiateurs pour plus de détails).
Pour l’équipe MAP,
Thomas Galoppin
Post-doctorant
ERC Mapping Ancient Polytheisms (MAP – 741182)
PLH-ERASME (EA 4601)
Université de Toulouse – Jean Jaurès