( 2023-03-11) Marguerite Champeaux-Rousselot
Un commentaire concernant mon article sur Melchisedek (de 2018) m’a donné envie de revenir de façon plus large sur l’Epître aux Hébreux, en prenant en compte aussi le livre de Martin Pochon ( de 2020).
J’ai voulu me centrer sur ce qui peut nous détruire ou nous faire vivre ( selon moi ) dans ce texte.
Plan ( Comme souvent ici, vous pouvez aller d* en * pour aller plus vite, mais le raisonnement étant complexe, je ne vous le conseille pas trop ici )
1- L’objectif principal de la Lettre est de démontrer que l’ère des sacrifices sanglants et des prêtres sacrificateurs est passée
2- Le raisonnement qui y conduit est centré sur la comparaison avec le grand sacrifice sanglant de Yom Kippour : Jésus, lui, a accompli un sacrifice qui rend désormais inutile tout autre sacrifice.
3- Une comparaison mise en exergue au prix d’une légère falsification : Melchisedek
4- L’argumentation d’ordre théologique de la Lettre ne reflète pas l’essentiel de la Bonne nouvelle
5 – Pourquoi cette distance (voire ces contre-sens) ? Les conséquences au fil des siècles.
6 – De nos jours, devant ce texte discutable…
1* – Son objectif principal est de démontrer que l’ère des sacrifices sanglants et des prêtres sacrificateurs est passée
L’auteur de la Lettre ( 2° moitié du 1er siècle ap. J.-C.) a pour objectif principal de s’opposer à la création ou à la continuation d’un ordre ( d’une caste ?) de prêtres sacrificateurs ayant leur rôle dans un rituel à abolir lui aussi.
Il cherche à démontrer qu’il n’y a plus besoin désormais que ces ministres ou d’autres fassent des sacrifices sanglants (ni pour les disciples de Jésus, ni pour l’Humanité). :** à ceux qui voulaient continuer la même hiérarchie religieuse et les mêmes rites socio-culturels.
Cet objectif précis (pas de clergé sacrificateur, pas de sacrifices sanglants) est l’objectif principal de la Lettre, et il ne contredit pas les évangiles ni même Paul sur ce point, mais… il y a un Mais.
2*- Le raisonnement qui y conduit est centré sur la comparaison avec le grand sacrifice sanglant de Yom Kippour : Jésus, lui, a accompli un sacrifice qui rend inutile tout autre sacrifice et tout autre sacrificateur.
En effet, ce qui mène à cette conclusion dans la Lettre, est bien éloigné de l’Evangile. C’est ce que démontre entre autres le livre de Martin Pochon L’épître aux Hébreux au regard des évangiles[1] :
L’épître aux Hébreux raisonne par affirmations de type dogmatique ou doctrinal, et sans se fonder sur les évangiles (encore inconnus de son auteur peut-être). La Lettre ne mentionne pas la résurrection ni le baptême dans l’Esprit, ni la dimension d’amour des évangiles et ne semble connaître que très peu la vie de Jésus.
Elle commence par rapprocher Jésus du grand-prêtre suprême, entrant dans le saint des saints du temple de Jérusalem, le jour de Yom Kippour, (la fête du Grand Pardon) afin de purifier par le sang des victimes, les péchés d’Israël : un peuple élu, mais fautif, coupable et empli de crainte devant un châtiment mérité.
Cependant selon la Lettre, Jésus inaugure une nouvelle alliance, un « progrès » : en effet, les prêtres appartenaient à la tribu des Cohen, et le rituel qu’ils accomplissaient était à renouveler régulièrement, tandis que c’est par la perfection de son obéissance soumise à Dieu et de son humilité que Jésus a mérité son titre de Fils, de Fils de Dieu, et c’est toute l’Humanité coupable et emplie de terreur que le sacrifice nécessaire accompli par un Jésus, un homme non Cohen mais obéissant à la Loi divine, aura sauvée. Cependant, le salut ne se réalisera qu’à la fin du Monde, lorsque Jésus, à la droite de Dieu, sera l’Intercesseur pour purifier et sauver les Hommes, au moment du Jugement de tous : c’est alors qu’il deviendra le « prêtre » médiateur suprême, et même l’archi-grand-prêtre insurpassable.
Ce processus montre que la soumission et l’obéissance de Jésus l’ont élevé paradoxalement au titre de Messie (Christ) et de Grand-Prêtre de la Nouvelle alliance, mais c’est au prix des souffrances et de sa mort qui ont mis à l’épreuve sa soumission et l’ont prouvée.
On voit clairement le but de cette Lettre : son but principal, après avoir comparé Jésus à un grand prêtre un jour de Yom Kippour qui purifie par du sang le peuple, est de montrer que, son « effusion de sang » a un résultat en quelque sorte permanent et universel. Pourquoi ? Le raisonnement de la Lettre est implicite : Jésus a été fidèle jusqu’à supporter ce sacrifice sur lui-même, jusqu’à s’offrir en victime accomplie à Dieu, et c’est cet acte qui a satisfait Dieu pour l’éternité. Après ce qu’a fait Jésus, il n’est « donc » plus besoin de recommencer le rituel sacrificiel consacrant le renouvellement d’une alliance annuelle.
Ce raisonnement atteint donc ainsi l’objectif principal souhaité par la Lettre : Jésus a fait un sacrifice qui rend inutile tout autre sacrifice sanglant par les hommes, et donc tout autre sacrificateur humain.
Cependant, cet objectif a été atteint grâce aux choix thématiques indiqués ci-dessus: nous verrons plus loin s’ils correspondent à la Bonne nouvelle.
3* – Une comparaison mise en exergue : un ancêtre au prix d’une légère falsification : Melchisedek
La Lettre veut également pousser les disciples de Jésus à se distinguer des Juifs, de leurs lévites et de leurs sacrificateurs, ou les aider à s’en séparer. La Lettre ayant néanmoins besoin (midrash et dessein de Dieu) de faire référence à un sacrificateur, elle citera de préférence comme référence un non-lévite, un non-juif : Melchisedek. .
Mais elle le citera, (de fait) en le présentant uniquement comme un prêtre sacrifiant (sang) alors qu’il a simplement béni Dieu et lui a fait une offrande d’action de grâce, non sanglante.
Cette présentation n’est pas une traduction exacte de l’hébreu en grec, ni une interprétation juste : c’est un changement volontaire qui, il faut le noter, déforme passablement lui aussi le texte exact biblique.
4* – Cette argumentation d’ordre théologique ne reflète pas l’essentiel de la Bonne Nouvelle
L’argumentation que nous avons analysée insiste, comme Paul, sur le sacrifice, et pour cela, passe en fait sous silence des thèmes qui s(er)ont majeurs dans les évangiles : la charité due au prochain, la réconciliation entre les frères, la communication de Dieu aux hommes etc. Il est visible que la Lettre n’insiste pas sur la figure du Serviteur, ni sur la simple offrande : ce ne serait peut-être pas assez divin, pas assez messianique.
En voulant obstinément affirmer que « le salut est accordé par Dieu en réponse à l’offrande de lui-même faite sur la croix » (M. Pochon, p. 247), la Lettre inverse même en quelque sorte le sens de l’économie du salut.
En effet, les évangiles en nous rendant témoins de l’action de grâce, de la fraction du pain, du partage de la coupe et du lavement des pieds, nous enseignent l’inverse, à savoir que le don, celui de Dieu en son Fils et/ou celui de Jésus, est premier ; ce qui change notre manière de vivre notre foi.
Il est clair, pour celui qui analyse la Lettre sans préjugés, qu’elle décrit en creux une expiation réussie à jamais et cela sous-entend que, pour son auteur, le sang et la mort étaient la condition première de ce pardon accordé par le Dieu qui châtie, par le Tout-Puissant qui s’acquiert par un sacrifice : anthropologiquement, il faut bien noter que ce raisonnement cause-conséquence est le même que celui ( très anthropomorphique, anthropocentré et ..égocentré !! ) des paganismes qui sacrifiaient aux dieux pour les fléchir et obtenir telle ou telle chose.
Les évangiles insiste(ro)nt, eux, sur la voie indiquée par Jésus : un chemin individuel où l’on vit en faisant la volonté de Dieu ( l’aimer, aimer nos frères, partager, servir..), une vie séculière où l’on se nourrit de la parole de Dieu, qui fait passer de la mort à la vie, comme lors la commémoration du Passage à Pessah, la Pâque, et que Dieu est plein de miséricorde[2].
Pour le dire plus simplement, la Lettre raisonne encore à la manière de l’Ancien Testament, du Lévitique et même du paganisme ( le sacrifice offert au dieu fait par le prêtre avec un rituel parfaitement accompli assure le peuple et tout un chacun que la divinité pardonne ou va exaucer[3] ), mais l’Evangile change de raisonnement : le sacrifice propitiatoire ou expiatoire était une illusion anthropomorphique d’instrumentalisation ; notre Père nous aime le premier ( il n’a pas besoin de sacrifices pour ce faire ) et nous pouvons lui en rendre grâce (eucharistie) en faisant sa volonté : là nous lui plaisons, car notre vie lui est ainsi « consacrée » ; Dieu ne demande pas d’autre sacrifice. Les prophètes l’avaient déjà souvent dit[4] : les sacrifices n’étaient pas ce que Dieu voulait, et le rite de purification de Yom Kippour était périmable… : c’est la conversion qui est demandée et l’amour en actes, pas à pas. Ce qui est nettement plus exigeant que de participer simplement à un rituel ponctuel accompli aux dépens d’un animal ou avec des offrandes peut-être d’origine discutable. ( Et, par parenthèse, l’amour en actes, pas à pas permet à des gens qui ne croient ni en ces sacrifices, ni en Dieu, ignorent l’Evangile, d’être les bénis de Dieu : comment ! je t’ai vêtu ? mais quand ? ) …
Dans les évangiles, Jésus a vécu en mettant en actes ce qu’il entendait d’un Dieu Père, comme une incarnation vivante de la parole d’un Dieu qui fait vivre l’Humain, assumant le risque d’y mourir ; il s’est offert, partagé à tous comme « pain vivant descendu du ciel », vin de fête, eau de régénération, sang principe de vie… Il a renversé la table d’une idole exigeant des sacrifices, et qui plus est des sacrifices extérieurs à soi-même, au détriment d’autrui.
Une lecture précise de La Lettre aux Hébreux et de certains passages de Paul manifeste donc une grande distance avec les évangiles et avec ce que Jésus a probablement pensé, vécu et enseigné lui-même.
5* – Causes de cette distance (voire de ces contre-sens) et conséquences
Cette distance entre les évangiles d’une part, et d’autre part la Lettre et même certains passages de Paul, vient peut-être d’un manque de connaissance du message évangélique mais aussi peut-être d’une orientation et de choix faits en fonction du public qu’il s’agissait de convaincre.
Des indices font supposer qu’elle aurait été écrite entre 55 et 90.
Comme le choix des arguments semble, socialement, avoir pour objectif principal de s’opposer à la nécessité d’un ordre (d’une caste ?) de prêtres sacrificateurs ordonnés et habilités à apaiser une divinité, cela, anthropologiquement, signifie s’opposer aux Fois, croyances et superstitions, qui imposaient de sacrifier aux dieux pour les fléchir et obtenir telle ou telle chose.
Comme le raisonnement concerne la religion juive (Yom Kippour, Melchisedek, la manne…), il semble qu’il a été construit et tenu afin de convaincre spécifiquement des juifs pratiquant la Bible, plus encore que des païens de Corinthe ou Ephèse qui sacrifiaient rarement pour se purifier de crimes.
Comme la pratique juive de la diaspora était beaucoup moins axée sur le sacrifice sanglant (qui ne s’effectuait que dans le Temple de Jérusalem par le couteau du sacrificateur) il semble en effet que les arguments choisis y cherchent plus particulièrement à convaincre des juifs encore non-convertis, et peut-être surtout ceux de Jérusalem qui voulaient continuer, par respect pour la Tradition, la même hiérarchie religieuse et les mêmes rites cultuels.
Paul a connu ce contexte religieux et socio-culturel et s’est d’ailleurs adressé parfois à ce public, en usant des mêmes thématiques et des mêmes moyens argumentatifs et rhétoriques. (C’est aussi pourquoi, le contexte aujourd’hui n’étant pas le même, sa théologie ne serait pas la même)
La Lettre a pour objectif principal de s’opposer à la continuation, chez les disciples de Jésus, de lignées de sacrificateurs habilités à apaiser Yahweh, ou à la tentation chez ces mêmes disciples, de recréer un ordre de sacrificateurs un peu comme dans le culte juif, pour des raisons identiques (des sacrifices destinés à apaiser Dieu)
Dans la plupart des premières assemblées, on pratiquait la fraction du pain, la prière et le service, mais des Hébreux eurent certainement beaucoup de mal à abandonner leurs habitudes de sacrifices sanglants et de leur clergé dédié (qui en vivait socialement et financièrement).
Paul d’ailleurs en est un exemple, car ses fondamentaux et ses schémas psychologiques personnels ainsi que son argumentation reposent d’abord sur le sacrifice, le péché, la symbolique du sang, un Dieu tout puissant et omniscient, une Fin du Monde proche avec Jugement à la clé. La venue en gloire du Messie n’ayant pas eu lieu aussi tôt que prévu, puis risquant de n’avoir lieu du tout, il remaniera ces premières constructions théologiques mais ne les effacera pas complètement.
L’Epitre aux Hébreux a donné lieu à beaucoup de discussions, comme beaucoup d’autres textes considérés comme hérétiques ou classés ensuite dans les textes apocryphes,.
Comme, à partir du IVème s., on accorde une importance primordiale au péché et au sacrificiel, les thèmes pauliniens prédomineront et la Lettre aux Hébreux, proche de textes pauliniens, sera très lue. Finalement, elle fut intégrée en 397 dans les textes canoniques comme étant de Paul. (C’est Vatican II seulement qui a reconnu cette erreur d’attribution).
Dans cette théologie et cette organisation ecclésiale d’alors, IVème s et après, après Jésus est toujours celui qui s’est sacrifié et le presbuteros, s’il garde son nom parfumé de sagesse démocratique[5], reprend en fait en sous-main par mille détails pastoraux la place hiérarchique du sacrificateur et bien des aspects de son rôle rassurant d’intercesseur efficace. Cette inflexion ira crescendo jusqu’au Concile de Trente et pour longtemps ensuite, le thème moralisant de la culpabilité et du sacrifice liant dans l’obéissance et le sacré les fidèles désireux d’être sauvés, croyant et espérant en l’efficacité du sacrifice de la Messe, un sacrifice éventuellement peu coûteux personnellement puisque pour ainsi dire « externe ».
Durant 15 siècles, l’institution ecclésiale a de plus en plus cité certains passages (sacrificiels et sacerdotaux : Melchisédek, le Messie grand-prêtre) de cette Lettre même, en évitant bien entendu de citer ceux qui prônaient de supprimer tout sacerdoce et tout sacrifice : une distorsion.
Elle a également porté aux nues certains passages (sacrificiels et hiérarchisants) de Paul. Elle a également choisi et interprété certains passages d’Evangile en les orientant de façon tendancieuse (sacrificielle). L’emprise a été telle qu’on a fini (sans doute dans une bonne intention par rapport à une certaine vision du contexte) par « inverser le sens de la Cène, comme l’a systématisé en doctrine quasiment dogmatique et sacramentelle le concile de Trente » (p.700, Martin Pochon), lequel avait d’ailleurs bien des raisons non-religieuses pour ce faire.
Ces détournements (car il ne s’agit pas que de mésinterprétation ou de contre-sens) ont eu de graves effets.
L’Eglise a elle-même creusé un fossé qu’elle a sans cesse accru avec la société civile qui elle s’est inspirée de l’Evangile sur certains points. La place et le rôle accordés à l’obéissance et aux souffrances du Christ avancées comme prix de notre rachat auprès d’un Dieu monarque absolu et tyrannique, sont devenus inacceptables pour notre intelligence en démocratie. Et même révoltants : contre-exemple à divers points égards.
De plus, le contraste sans cesse accru entre l’Evangile et sa mise en œuvre par l’institution ecclésiale a fourni un témoignage repoussant et rédhibitoire.
Constatant que 80% des baptisés ne l’ont plus supporté, Vatican II au début a voulu retrouver une cohérence avec l’Evangile et effacer ce fossé. La tendance conciliaire guidée par Jean XXIII a entrepris, au plus simple, de modifier la liturgie en supprimant les expressions choquantes et absentes des évangiles, les glissements de sens permis par les doubles sens de la langue de buis, les symboles chosifiés, les idéaux trop visiblement discordants d’avec la pratique.
6* – De nos jours, devant ce texte discutable…
La Tradition n’est vivante que si elle peut évoluer puisque l’Esprit ne peut parler que par des êtres humains appartenant à un certain contexte. Comme le disait Paul lui-même : « Dieu nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie. » ( 2 Co, 3, 6)
L’objectif principal de la Lettre était de démontrer que l’ère des sacrifices sanglants et des prêtres sacrificateurs était passée.
Le point de vue de Jésus fut certainement que si Dieu demande une offrande, c’est celle d’un cœur aimant et d’actes cohérents.
L’argumentation d’ordre théologique de la Lettre ne reflète pas l’essentiel de la Bonne nouvelle et a même eu des effets pervers. Si c’est un accent mis sur le sacrificiel, la hiérarchie, la culpabilité, le châtiment, par ignorance de l’Evangile, c’est pardonnable ; si ce choix théologique est pratiqué intentionnellement dans l’Evangile, en connaissance de cause, cela est discutable.
Dans les deux cas, nous devons en tirer les conséquences aujourd’hui : nous devons prendre ce texte avec précaution et prudence, en nous servant de l’exégèse et de l’Histoire : que voulait dire l’auteur quand il l’a écrit ? Pourquoi a-t-il écrit ?
Concrètement : nous pouvons lire ce texte et parce qu’il rappelle que l’on n’a plus besoin de « sacrifices » et parce que la Tradition nous le donne comme un témoignage intéressant et touchant d’une époque (nous avons besoin de racines !), mais sa lecture au peuple, (l’unique formation de bien des catholiques adultes) doit être accompagnée soit d’un autre texte de l’Ecriture le rectifiant ou le complétant, soit d’une contextualisation claire et sans ambiguïté : les racines sont alors vivantes et nourrissantes.
Ces choix et cette utilisation sont à faire également en prenant comme critère la teneur générale de l’Evangile. Cela permet de discerner dans ce texte ce qui est sans doute valable temporairement car conjoncturel, et donc périssable car demain inutile ou décalé, d’où des discordances avec notre aujourd’hui, que l’on soit catholique ou non-concerné par la religion.
J’ai voulu me centrer sur ce qui peut nous bloquer ou nous faire vivre ( selon moi ) dans ce texte.
L’esprit de l’Evangile, lui, est un esprit … qui, me semble-t-il, ne vieillit guère et même aurait la bonne idée de nous précéder… !
( 2023-03-11) Marguerite Champeaux-Rousselot
[1] Martin Pochon, L’épître aux Hébreux au regard des Evangiles, (Lectio divina), Paris, Éditions du Cerf, 2020. On en trouve en ligne une recension intéressante par Sylvaine Landrivon.
[2] https://recherches-entrecroisees.net/2018/12/18/compassion-envers-les-victimes-oui-car-en-francais-actuel-le-terme-misericorde-sous-entend-quon-est-coupable/)
[3] Voir ma recheche sur les mots superstitio et religio
[4] Exemple (Osée, 6, 6) cité dans Matthieu 9,13 et 12 ,7 : … parce que je veux la pitié et non le sacrifice, et l’action de reconnaître Dieu plutôt que les holocaustes. (διότι ἔλεος θέλω καὶ οὐ θυσίαν καὶ ἐπίγνωσιν Θεοῦ ἢ ὁλοκαυτώματα.)
[5] L’histoire de la notion de prêtre. https://recherches-entrecroisees.net/2018/11/25/lhistoire-de-la-notion-de-pretre-peut-nous-aider-a-la-repenser-aujourdhui/