À vos masques !

Par Filjak.

Dans certains pays, l’épidémie de Covid-19 touche moins de gens que dans d’autres. Ces pays ont eu recours à :

– une politique de tests massifs et de pistage des personnes contaminées ou susceptibles de l’être : la Corée du Sud

– la quarantaine pour les contaminés : Singapour, Hong-Kong

– l’obéissance civile : le Japon

– LE PORT DU MASQUE POUR TOUTE LA POPULATION : tous ces pays-là, et la République tchèque, entre autres, où la courbe des infections, depuis, a commencé à s’infléchir.

Pour le porteur, ce n’est pas une garantie contre la contamination, mais cela réduit de beaucoup la quantité de particules virales qu’il va émettre. Forcément, la plupart des postillons sont arrêtés par le masque. Il ne restent pas en suspension dans l’air, ne se déposent pas ou beaucoup moins sur les surfaces alentour : vous pourrez désormais, sans culpabiliser, téléphoner tout votre saoul au-dessus du rayon fruits & légumes.

Voir aussi : Protéger les autres de nos postillons


L’Inde et Israël s’y sont mis, les USA s’y mettent. Et même l’Académie de médecine s’est mise à recommander le port du masque par tous. Alors que pendant un long, très long mois dévastateur (combien de contaminations en plus ?), les recommandations officielles en France (appuyées sur celles de l’OMS) étaient que le masque pour tous, ça ne ne sert à rien et que c’est même dangereux (!), tous ces pays ordonnent ou demandent désormais à leurs citoyens de fabriquer leurs propres masques et d’en porter à chaque fois qu’ils sortent.

On peut même le faire et rester classe, comme la présidente slovaque (notez les gants) :

Ce n’est qu’avec un masque que les « gestes barrières » seront vraiment efficaces :

  • rester chez soi et ne sortir qu’en cas de nécessité – et l’exercice (solitaire!) en est une, ne serait-ce que pour la santé mentale
  • rester à non pas un mètre de distance mais deux – des postillons (sans masque), ça peut voler à plus d’un mètre, tout le monde en a fait l’expérience
  • se laver les mains dès que possible après avoir touché des surfaces publiques
  • déballer ses courses avant de les ranger et les laver autant que possible, et sinon les laisser «reposer» plusieurs heures, si possible…

Certains scientifiques estiment que si 80 % de la population sortait masquée, l’épidémie serait stoppée.

ÇA VAUT LE COUP D’ESSAYER, NON?

OUI, MAIS COMMENT FAIRE ?

C’est très simple, il suffit d’avoir un peu de tissu et une couche filtrante (polaire fine… ou feuilles de Sopalin!). Les règles de l’art demandent de l’élastique et une machine à coudre, mais c’est possible sans aussi.

Au pire, on n’y perd rien (hormis un ou deux tee-shirts) – en plus cela nous rappelle en permanence qu’il ne faut pas se toucher le visage –, et au mieux, on s’empêche de contaminer d’autres personnes.

Tout le monde n’a pas de machine à coudre, mais il est possible de fabriquer un masque de fortune avec un tee-shirt et une couche filtrante, genre Sopalin (deux feuilles à jeter ensuite et à renouveler à chaque utilisation).

Ci-dessous le patron. C’est en anglais mais il parle de lui même. Le but est d’avoir une double couche de tissu solidaire (l’avant et l’arrière du haut du tee-shirt), des attaches (taillées dans les manches) pour le nouer, et une poche, sécurisée par une épingle à nourrice, où insérer les deux feuilles de Sopalin.

Après chaque usage, il est à retirer par les lanières, en touchant le moins possible le tissu potentiellement infecté, et à faire bouillir et laisser sécher, ou bien laver à l’eau savonneuse et sécher au fer à repasser.

Il faut sacrifier au moins deux tee-shirts par personne, pour en avoir un de rechange quand l’autre est en train de sécher.



Mon masque te protège, ton masque me protège

Alors…

À VOS MASQUES !!!

Ma source :

Masks4All, avec une vidéo

Lire aussi (toujours en anglais, désolé) :

Les instructions claires et détaillées des autorités indiennes
Un article du Gardian où plusieurs scientifiques et épidémiologistes expliquent pourquoi un masque, c’est beaucoup mieux que rien.

Protéger les autres de nos postillons car nous pouvons tous être des porteurs sains… : solution des masques alternatifs dès maintenant, même s’ils ne nous protègent pas des autres (2020-04-02)

Des protections maison, solidaires et altruistes, c’est mieux que rien… si on est obligé de sortir.

Article du Quotidien du médecin (02-04-2020). Titres modifiés par nous.

Ce spécialiste de santé publique estime que la meilleure façon de mettre fin à l’épidémie serait de généraliser le port du masque pour tout le monde, fût-il en tissu, comme de règle dans son CHU, à Grenoble.

Lors de la conférence de presse très pédagogique du Premier ministre le 28 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé, a évoqué « des masques alternatifs : anti-projections ». De quoi s’agit-il ?

Jusqu’à présent, le discours officiel sur les masques médicaux était centré sur la protection de la personne qui porte le masque, enjeu vital pour les soignants. On sait que les masques FFP2 assurent le plus haut niveau de protection et sont réservés aux professionnels de santé en contact avec des patients infectés. Il y a aussi les masques dits « chirurgicaux », moins protecteurs, qu’il est recommandé de mettre aux patients infectés pour éviter qu’ils disséminent le virus. Mais qu’en est-il des porteurs sains, ces personnes qui sont infectées sans le savoir car elles n’ont pas ou peu de signes et ne seront donc pas testées ?

Il faut rappeler que le virus se disperse essentiellement par les voies aériennes. Une personne infectée, qu’elle ait ou non des signes d’infection, émet quand elle respire et quand elle parle un petit nuage de microgouttelettes chargées de virus. Ces gouttelettes se dispersent dans l’air et retombent sur les surfaces proches où le virus va persister plusieurs heures.

Le périmètre contaminé mesure théoriquement moins d’un mètre, mais il est plus grand si la personne tousse ou éternue. Si une autre personne touche une surface ou un objet contaminé, elle garde du virus sur sa peau jusqu’au prochain lavage de ses mains et peut se contaminer à son tour en se touchant une muqueuse. Ainsi une personne qui fait ses courses peut-elle se contaminer en touchant un objet, ou un fruit, ou un légume, à proximité duquel une personne infectée aura respiré.

Les gens qui n’ont pas de symptômes doivent quand même ! se soucier toujours de protéger chaque autre personne de leurs propres postillons qui peuvent être infectés sans qu’ils le sachent… 

Il paraît évident que le port d’un masque, quel qu’il soit, qui couvre le nez et la bouche, limite le périmètre de dispersion du virus et la probabilité de contamination des surfaces. Il serait logique de recommander à toute personne qui sort de son domicile de porter un masque. Mais on ne possède pas assez de masques médicaux pour mettre en œuvre une telle mesure. Les masques médicaux sont réservés aux soignants (et il en manque) et aux patients diagnostiqués malades du Covid-19.

Mais la majorité des gens infectés n’ont pas ou peu de symptômes et sortent pour faire leurs courses ou autre activité et contribuent à disperser le virus. Ces personnes pourraient, tant qu’on n’aura pas assez de masques médicaux, porter des masques en tissu ou même des foulards. Il suffit en effet que le nez et la bouche soient couverts pour que le périmètre de dispersion des gouttelettes et du virus soit diminué.

Ainsi les hygiénistes et infectiologues du CHU de Grenoble-Alpes ont imaginé une procédure qui recommandait le port d’un masque pour toute personne circulant dans l’hôpital. Les soignants travaillant dans le parcours des patients Covid et dans les unités Covid, devaient porter des masques FFP2, les soignants des autres unités avaient des masques « chirurgicaux », et tous les autres, patients, visiteurs, personnels techniques, logistiques et administratifs devaient porter un masque en tissu fabriqué sur un patron largement diffusé.

Un masque système D est mieux que rien, même si pas homologué… Il bloquera beaucoup de nos postillons et de nos éventuels virus, pour la santé des autres

Cependant les autorités sanitaires n’ont pas validé la procédure du fait de l’absence d’homologation des masques en tissu à la production artisanale. De fait on peut comprendre le réflexe d’une autorité qui ne peut donner son aval à un usage ou un produit dont l’efficacité n’a pas été démontrée. D’ailleurs, Olivier Véran a présenté les « masques alternatifs » en précisant qu’ils étaient en cours d’homologation. Il n’a pas été dit clairement à qui seraient destinés ces masques mais il est évident qu’ils devraient (devront) être utilisés par l’ensemble de la population. On comprend que c’est l’insuffisance d’équipements validés qui empêche les autorités sanitaires de recommander l’usage systématique des masques.

Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire d’attendre pour recommander le port de masques en tissu anti-projections pour l’ensemble de la population. Les médecins généralistes qui se trouvent en première ligne dans la lutte contre l’épidémie voient chaque jour plusieurs patients. Parmi ces patients, il en est qui n’ont pas de signes d’infection et qui peuvent contaminer le cabinet médical et le médecin, si celui-ci ne porte pas de masque FFP2. Le port d’un masque, quel qu’il soit, par tous les patients quel que soit le motif de consultation, permettrait de diminuer le risque de contamination.

Une prévention (imparfaite certes) mais de bon sens, facile et pas coûteuse, en l’absence de mieux. Protégeons les autres de nous-mêmes car nous sommes peut-être porteurs du coronavirus sans le savoir…

L’éditorial du 28 mars du JAMA (Journal of the American Medical Association), une des grandes revues scientifiques américaines, est consacré aux équipements de protection des soignants confrontés à l’épidémie [1]. Les auteurs annoncent que ces équipements vont manquer aux USA : « Une pénurie critique de tous ces produits devrait se développer ou s’est déjà développée dans des régions à forte demande. » Ils recommandent aux soignants de se protéger de toutes les manières possibles et plaident pour « l’utilisation de masques faits maison, peut-être à partir de bandanas ou foulards si nécessaire ». La revue a lancé un appel aux idées et initiatives parmi lesquelles ils citent l’utilisation de filtres à café. On voit là une approche pragmatique, fondée sur le bon sens, qui prône la prévention, même quand les équipements validés ne sont pas disponibles.

Certes, les mesures barrières actuelles (lavage des mains, périmètre d’un mètre entre les personnes, etc.) permettent de réduire le risque de contamination et il faut certainement continuer à les appliquer. Mais on peut raisonnablement penser que le port systématique d’un masque anti-projections réduirait encore plus ce risque et réduirait probablement la durée des mesures de confinement.

1- Edward Livingston E et al. Sourcing Personal Protective Equipment During the COVID-19 Pandemic. JAMA. Published online March 28, 2020. doi:10.1001/jama.2020.5317

D’après le professeur Patrice François, épidémiologiste, Université de Grenoble-Alpes

« Pour arrêter la propagation du Covid-19, masques alternatifs pour tous », préconise un épidémiologiste

https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/pour-arreter-la-propagation-du-covid-19-masques-alternatifs-pour-tous-preconise-un-epidemiologiste?xtor=EPR-1-%5BNL_derniere_heure%5D-%5B20200402%5D&utm_content=20200402&utm_campaign=NL_derniereheure&utm_medium=newsletter&utm_source=qdm

Une cape contre le chaos ?

Par Filjak.

Elle est auteure de polars nuageux, ancienne chercheuse au CNRS, spécialiste de la peste au Moyen Âge. Elle s’appelle Frédérique Audoin-Rouzeau, plus connue sous le nom de plume de Fred Vargas. En 2008, elle était l’invitée de Jean-Noël Jeanneney dans Concordance des temps. L’émission, que France Culture vient de rediffuser, est passionnante sur l’histoire de la maladie contagieuse par excellence, et permet de remettre en perspective historique la pandémie actuelle de Covid-19, la maladie causée par le coronavirus.

En 2008, la peur était celle d’un passage du virus de la grippe aviaire à l’être humain, pour une redite de la grippe espagnole de 1918. Contamination par les postillons, par les mains souillées portées à la bouche ou au nez, engorgement des services de santé, hécatombe: le coronavirus n’est pas le H5-N1, mais sur les conséquences, mondiales, on y est. Ne manque que le chaos, celui qu’on a observé lors des épidémies de peste, quand la mort omniprésente et le rejet de la culpabilité poussaient les survivants à jouir à tout prix avant qu’il ne soit trop tard. À emmurer vivants les malades aussi, jusqu’à ce que la fatalité s’occupe de leur régler leur sort. À trouver des boucs émissaires. C’est cette dissolution régression de l’humanité et du lien social que Fred Vargas redoutait, exhortant les pouvoirs publics à s’y préparer.

L’écrivaine-chercheuse avait, pour combattre cela en permettant à tous, et sans de gros moyens, la poursuite d’une activité à peu près normale, imaginé une cape antivirus en plastique transparent, facile à fabriquer, et qui ressemblerait un peu à une combinaison d’apiculteur. Plus protectrice que les masques, et réutilisable, elle. Fred Vargas s’était inspirée de la tenue des médecins de l’époque, et du fait, aussi, que les cavaliers qui s’enveloppaient de la couverture de leur cheval étaient épargnés, la puce du rat, vectrice du bacille fatal, n’aimant pas les équidés.

Ce projet de cape avait fait l’objet de quelques articles à l’époque (Libération, Revue médicale suisse), ainsi que de tests très officiels. Manifestement, sans lendemain.

L’efficacité de cette protection reposait sur la durée de survie limitée du virus de la grippe hors de tout hôte : quatre heures. Il semble hélas que la durée de survie du Covid-19 soit bien plus longue. Mais l’idée de Frédérique Audoin-Rouzeau ne vaut-elle pas le coup d’être réexaminée? Le 10 mars – il y a une éternité –, Naomi Campbell-la-germophobe faisait ricaner avec sa tenue anti-coronavirus. Aujourd’hui, c’est un cinquième un tiers (mis à jour après une semaine qui a vu s’accélérer la mondialisation confinaire) de la planète qui est sous cloche, chacun chez soi.

MÀJ post-confinement. Les masques sont certes moins protecteurs, sans doute, qu’une combinaison, mais c’est tout ce qu’on a pour pouvoir évoluer dans l’espace public sans contaminer les autres. Ils sont enfin disponibles à la vente, et même si ce n’est pas le cas, on peut s’en fabriquer soi-même, sans même savoir coudre ! Alors, pour éviter une seconde vague, et l’instauration de mesures drastiquesà vos masques !
Filjak.

2020-03-23 Les leçons de la gestion du Covid19 en Chine, par un médecin français présent là-bas

2020-03-23 Notre confinement doit être plus strict, et nous devons plus utiliser les dépistages pour éviter les contaminations chez/par/pour ceux qui doivent rester  » dehors ».

Comment la Chine a gagné la guerre contre le coronavirus à Wuhan et dans le Hubei :

– en qualifiant les malades par examen clinique (le dépistage seul donnant beaucoup de faux négatifs)
– en mettant les malades graves en hôpital
– en confinant les autres contaminés dans des stades et gymnases
– en confinant leurs proches dans des hôtels
– en confinant strictement le reste de la population (60 millions de gens), sans autorisation de sortie, avec nourrissage à la porte.
Selon le docteur Klein, qui a été au cœur de la bataille, la victoire est à ce prix.

Voir aussi pourquoi Taïwan n’a qu’un seul mort.

 

 

Fight the virus (Simon and Garfunkel revisité…***)

Que le cœur me bat en entendant cela.

 

Toute la fougue de la jeunesse et l’énergie à en revendre !

Le lien du site est (il faut enlever lesespaces !) https://       www.youtube.      com/watch?v=3    OFKkCdq2y8

Paroles (Alvin Oon)

Hello virus from Wuhan
Another problem’s here again
Because you see the contagion creeping
And the virus is indeed spreading
And the memory
Of SARS planted in my brain
Still remains
We stand and fight

the virus

We hear of theories how it grew
From snakes and bats became a flu
Passing the sickness from man to man
Now it’s growing getting out of hand
It’s a virus that has travelled near and far
Corona
We have to fight

the virus

And in the latest news I saw
Ten thousand people maybe more
People falling sick with much coughing
People falling ill with much sneezing
People worried for their health and their ones so dear
Pneumonia
We keep the fight

the virus

Keep your hand clean always know
Hygiene will stop that virus grow
When you sneeze cover with a tissue
Even coughing just let me teach you
Wear a mask if you’re sick
So that others won’t get it too
We count on you
To help to fight

the virus

Together we must overcome
To beat this virus fight as one
For a life of health and harmony
It’s in our hands, it’s up to you and me
For the health of our land, of our friends and family
Humanity
We will win this fight

the virus