L’Epître aux Hébreux : un texte complexe, source  d’erreurs s’il n’est pas contextualisé (Marguerite Champeaux-Rousselot)

L'Epître aux Hébreux a été rédigée avec un objectif défini en fonction d'une époque : que les disciples de Jésus ne créent pas un nouveau clergé de sacrificateurs. Pour ce faire, son auteur (inconnu) voulait insister sur le fait que Jésus a aboli la nécessité des « sacrifices ». Mais l'auteur a si longuement décrit le sacrifice parfait qu’a offert Jésus à Dieu que certains y trouvent des arguments pour insister sur le fait que ce sont la mort et les souffrances de Jésus qui ont été agréables à Dieu. Cet article recontextualise la Lettre, lui redonne son actualité d’alors et en éclaire la lecture pour une théologie et une pastorale d’aujourd’hui.

Faut-il continuer à se référer au « sacrifice » de Melchisedek  comme à un modèle ? (Marguerite Champeaux-Rousselot)

A chaque messe, depuis des siècles des chrétiens mentionnent Melchisédech à la messe et nous sommes ainsi habitués à considérer que Dieu se plaît à ces sacrifices, que nous avons donc besoin de lui en présenter, en tâchant de ressembler à Abel, Abraham et Melchisedek. Nous réfléchissons pour notre aujourd’hui à la notion du sacrifice et à la place du prêtre en nous occupant plus spécialement de la figure de Melchisedek. Qui était-il lors de sa rencontre avec Abraham ? Comment est-il transformé dans un court passage de psaume ? Dans l’Epitre aux Hébreux : attention aux contresens ! Cette épitre explique que Jésus a accompli « le sacrifice » une fois pour toutes et qu’on n’a plus besoin de le refaire, et donc qu’il est inutile et impossible qu’il y ait des prêtres parmi les chrétiens comme il y en avait pour le peuple hébreu. Ensuite, nous reviendrons à l’Evangile : pour Jésus, Melchisedek est-il un exemple ? Au Moyen-Age, par exemple, qu’a-t-on fait de cette figure pittoresque ? De nos jours, en ces temps de guerres, quelles leçons, valables pour tous, croyants et non-croyants, pouvons-nous en tirer ? Et sur un plan très général, comment tirer d’un texte traditionnel, de l’utile de ce qui nous semble périmé car ancien, ou du vivant de qui nous semble intouchable car sacro-saint ?

Consecrare, sacrificare… par Yann Berthelet : 4 conférences en mai 2022 à Paris

Yann Berthelet est professeur d’Histoire de l’Antiquité gréco-romaine à l’Université de Liège. Il est invité par Francesca Prescendi Morresi et Emmanuel Dupraz. 1. Consecratio : rite de fondation ou transfert dans la propriété divine ?                                              (le lundi 09/05, de 10h à 12h au Campus Condorcet). 2. Consecrare, sacrum facere et  sacrificare   (le jeudi … Continuer la lecture de Consecrare, sacrificare… par Yann Berthelet : 4 conférences en mai 2022 à Paris

Un peu de vocabulaire sur les notions de « libération » et de la « remise des dettes » en Israël à l’époque de Jésus

(Ce sont quelques notions de vocabulaire pour mieux comprendre les expressions comme la « remise de dettes »  et le terme pardon dans l’Evangile, et donc ce qu’on appelle le sacrement de « réconciliation ») Comment vivait-on et disait-on le pardon en hébreu à l’époque de Jésus ?  Il existe en hébreu un terme qui désigne l’action … Continuer la lecture de Un peu de vocabulaire sur les notions de « libération » et de la « remise des dettes » en Israël à l’époque de Jésus